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Feeligreen : Booster de pénétration moléculaire

Christophe Bianchi est le CEO de Feeligreen. Start-up basée dans le sud de la France, les process développés par Feeligreen s’adressent à l’industrie de la cosmétique, aux biotechnologies et à l’industrie du médicament.

Le but de la démarche entrepreneuriale, nous confie Monsieur Bianchi, a été de regarder ce que nous pouvions faire pour les sciences de la vie, à partir des domaines de compétences de l’équipe initiale, à savoir un groupe d’électronicien, avec plus de 30 ans d’expérience chacun dans l’électronique, pour des sociétés de la Silicone Valley et à l’international.

Rapidement, nous nous sommes rendus compte, que nous arrivions facilement à faire pénétrer des molécules à travers la peau à l’aide de courants. Ce phénomène physiologique est connu et démontré dans les années 1960, la seule chose que nous avons fait d’un peu poussé, est de regarder ce qui était possible de faire en terme d’efficacité et de sécurité, pour pouvoir adresser un grand nombre de molécules, des très petites au très grosses.

Par la suite, en fonction des molécules auxquelles nous nous adressons, par exemple si ce sont des molécules de type caféine, nous développons de très bons anti-cellulite, si ce sont des anti-inflammatoires non stéroïdiens, nous traiterons plus efficacement les douleurs liées à l’arthrose. Parfois nous pouvons aller un peu plus loin, avec des morphiniques dans le traitement du cancer par exemple.

Notre idée est d’améliorer la pénétration cutanée de manière non invasive, et surtout de pouvoir contrôler la profondeur de pénétration des molécules. Dans le domaine cosmétique il faut absolument garantir le non passage systémique, en restant dans les couches supérieures de l’épiderme, et surtout être capable de travailler sur des molécules de très grosse taille.

L’état de l’art scientifique actuellement, en ce qui concerne la pénétration de molécules, est de pouvoir aller jusqu’à 30 fois la barrière naturelle de la peau. Nous nous sommes mis la barre un petit peu plus haut, en allant chercher deux ordres de grandeur supérieurs, c’est à dire 3000 fois mieux.

Nous pourrons traiter des molécules extrêmement complexes, que ça soit de l’insuline dans le cadre du diabète, ou des anticorps monoclonaux dans des traitements avancés de maladies rares, ou tout simplement à terme travailler sur des vaccins, sur des toxines botuliques.

Ecoutez l’interview intégrale de Monsieur Bianchi

Didier Poli